La rédaction d'Optical Center | Publié le :
Thèmes abordés : Illettrisme, santé visuelle, dépistage visuel
Depuis 2013, la lutte contre l’illettrisme a été déclarée Grande Cause Nationale. Chaque année, des manifestations sont organisées afin de mobiliser les français et les pouvoirs publics sur l’importance d’agir auprès des personnes en difficulté pour lire et écrire et ce dès le plus jeune âge. En effet, l’une des premières causes de l’illettrisme à la fin du primaire est le manque d’accès à un équipement optique. Le baromètre de la santé visuelle 2018 réalisé par OpinionWay pour l’Association Nationale pour l’Amélioration de la Vue, met en lumière plusieurs constats alarmants et ouvre le débat sur la prévention des troubles de l’acuité visuelle en milieu scolaire.
Publication Optical Center, rédaction par Manu Gosselinois 12.09.2018 - 11h23
L’illettrisme en France
À ne pas confondre avec l’analphabétisme, l’illettrisme désigne la situation d’une personne qui a mal appris à lire et à écrire et qui en a totalement perdu la pratique. Dans l’Hexagone, l’illettrisme touche 7% de la population âgée de 18 à 65 ans et ayant été scolarisée en France, soit 2 500 000 personnes en métropole selon une enquête de l’Insee « Information et vie quotidienne ». Souvent invisibles, les personnes illettrées ne peuvent être autonomes dans la vie courante et se retrouvent souvent exclues socialement. D’après les évaluations menées dans le cadre de la Journée Défense et Citoyenneté, obligatoire pour les citoyens de nationalité française, plus de 9% des jeunes Français sont en difficulté de lecture et près de 4% sont en grande difficulté. Un chiffre alarmant mis en exergue par le baromètre de la santé visuelle 2018 dans lequel on apprend que 500 000 jeunes entre 16 et 24 déclarent n’avoir jamais été dépistés.
Prévention et médecine scolaire
D’après ce même baromètre, seuls 22% des parents savent qu’il faut faire un contrôle de la vue chez les enfants de moins de 3 ans. Or un enfant qui ne voit pas bien ne le sait pas et ne peut l’exprimer. Seule la prévention permet de déceler d’éventuels troubles de l’acuité visuelle chez les plus petits. La médecine scolaire connaît de plus des baisses d’effectifs constantes. En 10 ans, on dénombre la suppression de 400 postes de médecins de l’Éducation Nationale, selon un rapport publié en 2017 par l’Académie de Médecine. Cela a pour conséquence principale que seuls 71% des enfants bénéficieraient de la consultation médicale scolaire obligatoire à 6 ans. Pourtant, c’est à cet âge que les problèmes de vue ont un impact sur la scolarité.
Trois tests doivent être réalisés par le pédiatre pour vérifier la vision d’un bébé : à la maternité, à 9 mois et à 2 ans. Un contrôle régulier doit être effectué par l’ophtalmologiste. En effet certains troubles comme la myopie peuvent apparaître à l’adolescence. N’hésitez pas à demander des informations à votre opticien qui saura vous conseiller et vous accompagner.