La rédaction d'Optical Center | Publié le :
D’après un sondage Ifop, 14 à 17 millions de français souffrent d’acouphènes, soit 28 % de la population, dont environ 3 millions de façon permanente. Parmi eux, 23 % seraient concernés par une perte d’audition simultanée. Ce phénomène est généralement lié à des traumatismes sonores et non à des problèmes de santé liés à l’âge comme le prouve le dernier sondage commandé par les associations Journée Nationale de l’Audition et France Acouphènes. Petit tour d’horizon de ce phénomène et des différentes solutions qui existent pour améliorer sa qualité de vie.
Publication Optical Center, rédaction par Manu Gosselinois 28.11.2018 - 13h27
Un trouble de l’audition de plus en plus fréquent y compris chez les jeunes
56 % des 15-17 ans et 49 % des 18-24 ans ressentent ou ont déjà ressenti des acouphènes. Ces sifflements, entendus en l’absence de toute source sonore dans l’environnement uniquement par les personnes qui en souffrent, sont résistants à la plupart des traitements et peuvent plus ou moins nuire à la qualité de vie des individus touchés. Cependant certaines techniques, développées ces dernières années, permettent de les atténuer et de calmer le stress et/ou l’angoisse qu’ils entrainent selon leur niveau d’intensité. De manière générale, les acouphènes ont tendance à diminuer avec le temps, c’est le processus d’habituation.
Acouphènes « subjectifs », maladie de l’oreille à multiples facettes
Sifflement, grésillement, bourdonnement, quelque soit le terme utilisé pour les décrire, les acouphènes sont des bruits que l’on entend dans une oreille (ou les deux) ou dans sa tête sans qu’ils aient été émis par une source extérieure. Il en existe deux types : les acouphènes « objectifs » qui représentent 5 % des cas et les acouphènes « subjectifs ». Les acouphènes « objectifs » correspondent au bruit d’un organe situé à l’intérieur du corps. Leur cause doit être recherchée car généralement un traitement est possible. Les acouphènes « subjectifs » sont associés à des troubles de l’audition. Ils font souvent suite à un traumatisme acoustique répété, à une baisse de l’audition lié au vieillissement mais aussi à un bouchon ou corps étranger, à une otite, à une atteinte du nerf auditif ou à la maladie de Ménière. Les conséquences sont très variables d’une personne à l’autre. Les bruits perçus peuvent incommoder occasionnellement, temporairement ou en permanence le patient affectant ainsi sa qualité de vie.
Traitements pluridisciplinaires pour diminuer les effets des acouphènes
Avant tout traitement, un médecin ORL doit d’abord effectuer un bilan auditif et vérifier l’absence de maladies, de tumeurs ou de malformations. Ensuite plusieurs traitements sont proposés. La thérapie sonore d’habituation entraine le cerveau à entendre un bruit sans l’écouter. La sophrologie et la thérapie comportementale et cognitive permettent au patient d’apprendre à se détendre afin de gérer au quotidien le stress provoqué par les acouphènes. L’ostéopathie permet de libérer les tensions musculaires excessives au niveau des cervicales et qui peuvent provoquer des acouphènes dits somatosensoriels. Encore en phase de test, et uniquement en cas d’acouphènes très handicapants, des implants cochléaires peuvent être introduits dans l’oreille interne afin de stimuler le nerf auditif en lui envoyant des informations électriques.