La rédaction d'Optical Center | Publié le :
La perte de l’acuité auditive n’est jamais anodine. Qu’elle soit partielle ou progressive, la perte d’audition reste un handicap important qui a de nombreuses conséquences sur la vie quotidienne. Les rapports que nous entretenons au quotidien avec nos amis, nos collègues, notre famille sont touchés car toutes ces relations sont fondées sur la parole. La communication devient inexorablement compliquée quand on subit une perte d’audition. Les personnes atteintes finissent par s’isoler socialement, évitant les soirées trop bruyantes et d’engager des discussions avec les autres de peur de ne pouvoir suivre. On constate que les français se soucient peu de leur audition : un français sur deux ne va jamais la faire contrôler. Ils ne consultent qu’en cas d’acouphènes mais ne prennent pas conscience d’une surdité naissante. Seulement 10% des plus de 50 ans sont appareillés. Ce pourcentage s’explique par le sentiment de honte ressenti par les personnes appareillées et par le coût élevé des prothèses auditives.
Publication Optical Center, rédaction par Manu Gosselinois 20.11.2018 - 13h27
Dépistage et prise en charge précoce avec des prothèses auditives adaptées pour une vie normale
Avec l’âge, le système auditif vieillit et son fonctionnement est moins optimal car les cellules sensorielles dégénèrent avec le temps. À cela s’ajoutent d’autres facteurs nocifs, comme la prise de médicaments, certaines maladies et l’exposition au bruit. C’est la presbyacousie. La gêne de la compréhension de la parole est le signe le plus précoce de perte auditive. Généralement les seniors acceptent la baisse de leurs facultés auditives et se cachent derrière l’excuse de l’âge. Les spécialistes encouragent à effectuer régulièrement des tests car le déclin auditif est souvent progressif, même chez les plus jeunes. Il apparaît que l’âge de découverte d’un problème auditif joue sur les résultats obtenus par les aides auditives : plus le trouble est pris en charge tôt, moins les patients ont de difficulté à s’adapter à leurs prothèses. A l’inverse, plus le problème est ancien et plus grande est la gêne de la personne à saisir correctement les conversations.
La perte d’audition est liée à une accélération du déclin cognitif
En plus de l’isolement que ressentent les personnes atteintes de troubles auditifs, des recherches ont montré que la surdité des personnes âgées a des conséquences sur leur cerveau. Le son est une source de stimulation or en cas de surdité le cerveau est privé d’une certaine activité neuronale et décline donc plus vite. De plus, les malentendants vont sur-mobiliser leur lobe préfrontal pour isoler certains sons et les analyser. Cette partie du cerveau, consacrée à la gestion et au traitement des informations à court terme, s’en trouve affectée. Le déclin cognitif est 30 à 40 % plus rapide chez les personnes souffrant de presbyacousie. Le risque de démence est alors plus élevé.