La rédaction d'Optical Center | Publié le :
Thèmes abordés : santé visuelle
Un récent rapport de l’IGAS (l’Inspection Générale des Affaires Sociales) propose plusieurs mesures pour optimiser la filière visuelle et permettre une prise en charge plus efficace du renouvellement des lunettes ou de l’adaptation de la correction des verres. La proposition phare ? Les opticiens et les orthoptistes pourraient bientôt être autorisés à prescrire des équipements optiques.
Publication Optical Center, rédigé par Manu Gosselinois 22.09.2020 - 16h23
Les opticiens : partenaires des ophtalmologistes
Professionnels de la vue, les opticiens ont un rapport de vraie proximité qui s’inscrit dans le temps avec leurs patients. Ils peuvent dans le cadre du suivi effectuer un examen visuel. Au quotidien, ils sont force de conseil pour accompagner leurs patients dans le choix et l’entretien de leur équipement en optique ou en audition. Ils sont également autorisés depuis 2016 à renouveler une paire de lunettes de vue ou d’adapter la correction des verres, à condition que le changement de correction soit mineur et qu’une ordonnance initiale valide soit établie par un ophtalmologiste. Dans ce cadre, plus qu’un intermédiaire, l’opticien est un véritable partenaire de l’ophtalmologiste. En matière d’obtention de rendez-vous chez un ophtalmo, la France est un mauvais élève (87 jours en moyenne). Pour combler ces difficultés d’accès aux soins optiques, l’IGAS souhaite fluidifier les parcours patients en renforçant le rôle des opticiens dans le dépistage, la prévention et la prise en charge des troubles de la vision.
Prendre en charge plus rapidement les troubles de la vision
Pour désengorger les cabinets d’ophtalmologistes et accélérer la prise en charge des patients souffrant de pathologies oculaires légères, l’IGAS préconise ainsi d’allonger de 2 ans la validité des ordonnances des jeunes adultes (de 16 à 42 ans) pour renouveler le matériel ou une correction légère chez les opticiens. Dans la même logique, les ophtalmologistes seraient incités à indiquer plus systématiquement sur l’ordonnance que le renouvellement des lunettes et des verres est autorisé chez un lunetier. Si les délais de prise de rdv chez un spécialiste ne s’améliorent pas d’ici à 2021, les opticiens devraient également pouvoir aussi être autorisés à établir la première prescription pour des verres de faible correction à destination des jeunes adultes. Ils auraient alors la possibilité de communiquer sur leur expertise et le renforcement de leur rôle en dehors de leur magasin.
Innover dans l’accès aux soins optiques
Afin de répondre à la forte demande en matière d’équipements optiques, le rapport propose également de renforcer les capacités en matériel des opticiens pour pratiquer les examens visuels. Une autre piste de modernisation de la filière est envisagée : le développement de la téléconsultation dans les magasins d’optique pour détecter plus facilement et plus rapidement les troubles visuels des patients.