La rédaction d'Optical Center | Publié le :
Mal entendre commence en général par un doute : on croit avoir bien entendu, et puis l’on s’aperçoit qu’on n’a pas tout compris et qu’on aurait dû faire répéter son interlocuteur… Au fil du temps, ce sentiment qui n’est qu’une simple gêne au départ, finit par être usant.
Qui ne s’est pas senti embarrassé de devoir faire répéter systématiquement les propos des autres ? Qui ne s’est pas abstenu de faire répéter une phrase de peur de passer pour un « vieux schnock » ou d’irriter son interlocuteur ? Bref, le moral en prend un coup, et c’est bien normal car bien entendre permet à l’être humain d’être dans une relation fluide avec l’autre.
Oui, mal entendre, c’est s’exposer à la dégradation non seulement de son ouïe, mais aussi de son lien affectif, émotionnel, relationnel avec les autres. Et puis reconnaître que l’on entend plus aussi bien qu’avant, c’est souvent se sentir vieillir d’un seul coup… Pas franchement facile, ni agréable… « Etre sourd comme un pot », « être dur de la feuille », avoir besoin de « se faire déboucher les oreilles », … : autant d’expressions du langage populaire qui sont là pour nous le rappeler : mal entendre, cela n’est pas très glamour…
C’est sûrement ce qui explique que seulement 19 % des 6 millions de Français qui souffrent d’une surdité de perception soient appareillés d’une aide auditive, pourtant susceptible d’améliorer de manière certaine leur confort d’écoute au quotidien !
Sans compter que mal entendre, c’est aussi prendre des risques inutiles. Dans la rue, le piéton qui entend mal est plus exposé aux accidents de la circulation qu’un autre. Dans sa vie professionnelle, celui qui entend mal s’expose au mieux, à voir sa carrière stagner ; au pire, à perdre son emploi.
Alors s’il n’est pas étonnant d’avoir du mal à reconnaître que l’on a un problème auditif, il est vraiment dommage de ne pas réagir vite pour se faire aider et retrouver toute sa place dans la société.