Ce n’est une surprise pour personne, les jeunes écoutent la musique plus fort et plus longtemps. Une pratique à risque qui engendre de plus en plus d’acouphènes.

Un chiffre inquiétant : 58% des jeunes déclarent avoir déjà ressenti des troubles de l’audition.

Evidemment, l'écoute au casque est un facteur aggravant* et cette tendance à vouloir compenser la perte qualitative du format MP3 par une augmentation du volume sonore n’arrange pas la situation.

Il faut savoir qu’au-delà de 85 décibels, le bruit est déjà dangereux pour le système auditif.

Qu'est-ce qu'un acouphène ?

Dans le cas d'une audition normale, le son se diffuse sous forme de vibrations qui circulent ensuite dans le pavillon de l'oreille, puis dans l'oreille interne.

Les acouphènes, eux, sont des bruits parasites qui proviennent de l’intérieur même de l’oreille. 93% de ces nuisances auditives sont dites « subjectives ». En d’autres termes, elles sont provoquées en grande partie par une écoute musicale excessive. Le cerveau perçoit alors un son fantôme, un son sans bruit.

Les acouphènes sont-ils répandus chez les jeunes ?

Attention à ne pas faire d’amalgame, l’acouphène n’est pas une maladie. C’est un symptôme dont l’apparition peut avoir différentes sources. Néanmoins, nous savons désormais que volume + longue durée d’exposition = risque accru pour l’ouïe. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, 1,1 milliard de jeunes risqueraient une déficience auditive. Un véritable fléau mondial.

D’autant que l’attaque de l’audition est très sournoise, dès l’apparition des premiers symptômes il est souvent trop tard et on ne peut que limiter les dégâts.

Une fois les cellules ciliées détruites, le phénomène est irréversible, d'où l'importance de baisser le volume ! 

 

*Le volume sonore maximum d'un baladeur se situe entre 90 et 100 dB