Il y a encore une vingtaine d’années, la prescription de lunettes par l’ophtalmologiste était une mauvaise nouvelle pour le patient, en partie pour des raisons esthétiques. À l’adolescence, c’était synonyme de look ringard, la garantie de perdre des points auprès du sexe opposé. Plus tard, le choix se portait souvent sur des paires aux branches quasi-invisibles et aux demi-montures, dans l’espoir que l’objet honteux passe inaperçu. Les plus complexés optaient pour des lentilles, ne ressortant les « binocles » que le dimanche, comme on remet son vieux jean dans un cadre décontracté.

 

Heureusement, ce temps est révolu ! 

 

Des milliers de collections de montures plus tard, l’objet est devenu un accessoire de mode à part entière, que l’on accorde avec ses tenues et ses coiffures. Fini la transparence et le métal fin, place aux couleurs vives et au plastique épais ! Dans ce contexte, qu’il y a t-il d’étonnant à ce qu’une demande de lunettes sans correction soit en train de se créer ? De plus en plus de personnes sans problème de vue souhaitent désormais avoir une paire à disposition afin de rajeunir leur look, et de plus en plus d’opticiens proposent l’option « verres sans correction ».

 

Si vous êtes dans ce cas, sachez cependant qu’il vous en coûtera le prix réel de la monture, puisque bien entendu votre complémentaire santé ne pourra pas la prendre en charge.