Souffrir d'acouphènes signifie entendre de manière plus ou moins continue des sons dans une ou deux oreilles.
Au quotidien, ce symptôme auditif peut être très pénible, voire à la limite du supportable et gêner considérablement la personne dans ses différentes activités.
Pour autant, les acouphènes sont-ils officiellement reconnus comme un handicap juridiquement parlant ?
Une personne souffrant d'acouphènes entend des bruits dans l'oreille qui sont indépendants de l'environnement sonore extérieur et qui viennent donc s'y additionner.
Ces sons parasites sont présents du réveil de la personne concernée à son endormissement qui peut par ailleurs s'avérer plus difficile.
Le sommeil de la personne est également perturbé, ce qui engendre des états de nervosité, voire d'anxiété ou de dépression.
En outre, la vie sociale d'une personne acouphénique est impactée dans la mesure où ses acouphènes ont tendance à l'isoler.
De la même manière, l'acouphène peut gêner dans le cadre de sa profession et la réalisation de ses activités de travail.
Les acouphènes peuvent ainsi perturber la vie professionnelle tout autant que la vie personnelle et sociale.
La pénibilité de ce symptôme auditif accompagne donc une personne acouphénique tout au long de sa journée.
De fait, l'acouphène représente donc un handicap certain dans le quotidien de la personne touchée.
Cependant, l’État reconnaît-il les acouphènes comme un handicap pouvant faire l'objet d'une indemnisation ou d'un aménagement professionnel ?
Les acouphènes touchent ou ont déjà touché à plus ou moins long terme près de 30% de la population française.
C'est dire qu'il ne s'agit en rien d'un épiphénomène et sa pénibilité est reconnue par l'ensemble du corps médical.
Or, juridiquement parlant, l'acouphène n'est pas reconnu officiellement en France comme un handicap invalidant professionnellement.
Ainsi, selon le droit commun, une personne souffrant d'acouphènes n'est pas considérée comme travailleur handicapé.
Elle ne pourra donc prétendre à aucune indemnité ou autre aménagement de son cadre de travail.
Seule une surdité profonde peut être le motif d'une allocation handicapé allouée par l’État français.
Ainsi, malgré la pénibilité et la gêne que peuvent causer des acouphènes, ces derniers ne bénéficient donc pas d'une reconnaissance officielle comme handicap.