Selon une étude américaine, une solution au syndrome des yeux secs pourrait se trouver dans l'hyaluronane naturellement présente dans l’œil.

Le fléau mondial de la sécheresse oculaire

Le syndrome des yeux secs concerne de nombreuses personnes, plus ou moins fortement selon les cas.
Plus d'un Français sur dix en souffrirait et des millions de personnes de par le monde sont concernées.
Touchant d'autant plus les personnes de plus de 65 ans, ces chiffres pourraient encore augmenter avec le vieillissement des populations.

Si elle n'est pas à proprement parler une pathologie, la sécheresse oculaire peut cependant représenter un réel désagrément.
En effet, les personnes concernées par ce syndrome ont régulièrement les yeux qui piquent, qui démangent, voire qui brûlent.
Ces personnes sont également plus touchées que les autres par de la fatigue oculaire.
Dans la grande majorité des cas, la sécheresse oculaire est due à un dysfonctionnement de la glande de Meibomius.
Ces glandes sébacées, situées au bord des paupières, produisent une huile permettant aux larmes de ne pas sécher trop précocement.
Ce dysfonctionnement est généralement lié au vieillissement de l’œil, ce qui explique la prépondérance des yeux secs chez les personnes âgées.
A ce jour, la sécheresse oculaire n'a que des traitements limités et n'est apaisée, chez la plupart des personnes, que par la pose de collyres.
Cependant, des recherches médicales sont en cours afin de trouver un traitement plus pérenne et efficace au syndrome des yeux secs.

Une avancée majeure qui pourrait tout changer

Une découverte vient d’être faite récemment dans un laboratoire de l’université reconnue de Houston aux États-Unis.
La matrice entourant la glande de Meibomius et la soutenant contient de l’hyaluronane, ou acide hyaluronique, en grande quantité.
Or, cette molécule spécifique, abrégée sous les lettres HA, possède une fonction lubrifiante et liftante.
L'hyaluronane est ainsi communément utilisée dans les produits anti-rides, notamment apposés en contour des yeux.
L’étude américaine tend à établir le rôle que pourrait jouer cette molécule dans la prévention ou l’éradication du syndrome des yeux secs.
Le laboratoire met notamment en avant la possibilité d'injections d'acide hyaluronique dans les paupières pour prévenir la sécheresse oculaire.
Les premiers essais cliniques présentent des résultats encourageants et très peu d'effets secondaires.
Si la molécule est pour l'instant utilisée à des fins uniquement esthétiques, elle pourrait ainsi désormais l'être comme traitement.
Les chercheurs américains poursuivent leurs recherches afin d’établir la pertinence de leur étude et la possibilité de sa concrétisation.