La rédaction d'Optical Center | Publié le :
Thèmes abordés : santé visuelle, troubles visuels
Les ORL alertent depuis des années sur les risques liés à l’exposition à des bruits d’intensité très élevée, qui peuvent entraîner une légère baisse de l’acuité auditive. Mais, d’après une récente étude menée par des chercheurs de l’Université du Texas, cette atteinte de l’audition serait réversible. Une semaine suffirait en effet pour un retour à la normale à la suite d’un événement bruyant, comme une soirée en boîte de nuit ou un concert. À condition que cette exposition importante soit ponctuelle, elle ne suffirait pas à endommager le nerf auditif, et ne provoquerait donc pas de perte d’audition permanente. La thérapie génique rendra-t-elle un jour la vue aux personnes malvoyantes et atteintes de cécité ? C’est en tous cas ce que pensent des chercheurs de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) qui ont récemment réussi à restaurer la perception visuelle de souris malvoyantes grâce à une reprogrammation génétique de leurs cellules rétiniennes.
La vision est rendue possible grâce à deux types de cellules situées dans la rétine, partie de l’œil qui tapisse le globe oculaire et détecte la lumière. Il s’agit des cônes, qui transforment les signaux lumineux pour permettre la vision en journée, et des bâtonnets, qui prennent le relais la nuit en détectant les mouvements dans notre champ de vision. La mélanopsine, un pigment localisé lui aussi dans la rétine, joue également un rôle dans notre acuité visuelle en régulant la constriction de nos pupilles.
Dans le cadre de leur étude, l’équipe de chercheurs anglais s’est intéressée à cette molécule pour contrer la dégénérescence de la rétine. Ils ont réalisé des tests chez des souris atteintes de rétinite pigmentaire, une maladie dégénérative de l’œil qui entraîne une perte progressive de la vision. Chez l’homme, cette pathologie ophtalmologique touche particulièrement les personnes de 10 à 30 ans. Elle se traduit par une désensibilisation progressive de leurs yeux à la lumière lorsque leurs cellules rétiniennes s’endommagent. Pour les réparer, les scientifiques britanniques ont injecté de la mélanopsine dans la rétine des souris malades. Grâce à ce traitement, leur acuité visuelle s’est nettement améliorée. Au bout d’un an, elles étaient capables de reconnaître des objets placés dans leur champ de vision.