La rédaction d'Optical Center | Publié le :
Dans un communiqué diffusé la semaine dernière, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) recommande une meilleure prise en compte des effets sanitaires du bruit, en particulier la prise en compte des effets « extra-auditifs ».
Que sont les effets « extra-auditifs » du bruit ? Ce sont toutes les conséquences néfastes que le bruit peut avoir sur la santé, hors troubles auditifs comme les pertes d’acuité ou les acouphènes. Par exemple, les troubles du sommeil, le stress, l’hypertension, les troubles de la concentration en font partie. Précisons que le bruit peut avoir de tels effets psychiques et physiques à des niveaux de décibels bien moindres que le niveau à partir duquel on peut observer des dégâts sur l’appareil auditif.
Pour répondre à une demande des ministères de l’Environnement et de la Santé, l’ANSES a également travaillé sur la construction d’indicateurs permettant de mesurer ces impacts. L’objectif est d’intégrer ces indicateurs aux études réalisées localement avant et après la mise en oeuvre de projets d’aménagements d’infrastructures ferroviaires, routières ou industrielles. Quatre effets ont finalement été retenus dans la construction de ces indicateurs : deux de court terme (la perturbation du sommeil et la gêne liée au bruit) et deux de moyen ou long terme (les troubles de l’apprentissage scolaire et les accidents cardio-vasculaires).
Pour prolonger le travail, l’ANSES propose la mise en place au niveau national d’une structure permettant de centraliser l’ensemble des données et publications sur le sujet.