La rédaction d'Optical Center | Publié le :
Thèmes abordés : Thèmes abordés : DMLA, santé visuelle
Une équipe de chercheurs français a mis au point un implant sous-rétinien censé restituer une certaine perception visuelle aux personnes malvoyantes touchées par une forme particulière de DMLA, dégénérescence maculaire liée à l’âge. Ces implants, actuellement en test sur 5 patients, devraient permettre de guérir environ la moitié des français atteints de cécité ou malvoyants. Le projet a été annoncé lors du congrès Eurétina à Vienne cette semaine. Les résultats à 6 mois seront déterminants pour l’avenir de nombreux patients.
Publication Optical Center, rédaction par Manu Gosselinois 25.09.2018 - 16h26
Quel est le rôle de la rétine et qu’est-ce que la DMLA ?
La rétine est l’organe de la vision. Sensible à la lumière, elle est composée d’une fine membrane qui recouvre près de 75% de la face interne de notre œil. Son rôle est de recevoir les informations visuelles et de les transmettre au cerveau, qu’il convertira en image, via le nerf optique. La rétine est composée de photorécepteurs : les cônes, responsables de la vision centrale et des couleurs, et les bâtonnets, en charge de la vision périphérique et nocturne. À chaque fois qu’un rayon lumineux touche la rétine, une cellule sensorielle est stimulée. Cette cellule transforme la stimulation en influx nerveux qui transite jusqu’au cerveau. Ce dernier fait la synthèse de toutes les informations qu’il reçoit et reconstitue l’image. La dégénérescence maculaire liée à l’âge est due à un vieillissement anormal de la rétine. La DMLA est une maladie chronique et évolutive qui épargne la vision périphérique mais touche la macula, zone centrale de la rétine qui conditionne la qualité de l’acuité visuelle. Elle représente la première cause de baisse de vision chez les personnes âgées de plus de 50 ans.
Des recherches scientifiques françaises qui donnent de l’espoir
Bien qu’il n’existe actuellement pas de médicament capable de la guérir définitivement, des traitements permettent de ralentir son évolution et de diminuer la gêne liée aux symptômes : aides optiques, rééducation visuelle ou injections selon qu’il s’agisse de sa forme « sèche » ou « humide ». Fruit d’une collaboration avec l’université américaine de Stanford, une société française a mis au point un implant rétinien développé et fabriqué à Paris, fonctionnant sans fil en s’auto-alimentant par la lumière. Cet implant est composé de 400 électrodes et doit restituer une certaine perception visuelle aux patients. En parallèle, d’autres pistes sont actuellement explorées : la thérapie génique, la greffe de cellules souches, la stimulation cérébrale, etc.…
N’attendez pas pour consulter : à la moindre gène, prenez rendez-vous chez votre opticien ou chez votre ophtalmologue.