La potentielle origine cérébrale des acouphènes

Les bruits parasites que constituent les acouphènes concernent près de 15% des Français.
Simple gêne comme véritable handicap selon les cas, ce symptôme auditif peut n'être que passager comme il peut perdurer.
Quel que soit le cas, la recherche de l'origine des acouphènes est essentielle afin d'apporter la solution adéquate.

La cause principale établie des acouphènes

De manière générale, les acouphènes surgissent du jour au lendemain et sont ainsi souvent déstabilisants pour la personne concernée.
En effet, sous forme de bourdonnements ou de grésillements, ils peuvent être plus ou moins forts et plus ou moins fréquents selon les cas.
Les acouphènes correspondent à des bruits dits fantômes uniquement perçus par la personne.
Dans une grande majorité des cas, ce trouble auditif est dû à une perte de l'audition.
En effet, la principale origine biologique des acouphènes correspond à un dysfonctionnement du système auditif.
Ce dernier peut être notamment dû à une forte exposition à un volume sonore conséquent, à l’avancée en âge ou à un traumatisme sonore.
Si les acouphènes ne peuvent pas à proprement parler être guéris, ils peuvent cependant être soulagés par différents traitements.
Le premier d'entre eux est généralement le port d'un appareil auditif voué à compenser la perte d'audition.

La piste envisagée d'un dysfonctionnement cérébral

Dans le cadre d'une perte auditive, la survenance des acouphènes est généralement due à une correction automatique de celle-ci.
En effet, pour compenser la baisse de l'audition, le cerveau augmente le volume sonore des bruits de l'organisme ou génère des sons compensatoires.
La perception d’acouphènes est alors due à une mauvaise interprétation sonore de l’activité dans la zone auditive cérébrale.
La recherche scientifique continue cependant d’étudier le phénomène auditif des acouphènes afin d'en déceler toutes les potentielles causes.
En effet, près de 40% des cas d’acouphènes restent sans cause précisément définie.
Cela peut notamment être le cas pour les personnes ne présentant pas de perte de l'audition.
Or, la recherche de l'origine des acouphènes est essentielle pour y apporter une solution efficiente.
Ainsi, une récente étude américaine réalisée dans le Massachusetts s'est penchée sur la cause de ce symptôme auditif.
Ces chercheurs ont mis en lumière une atteinte du nerf auditif jamais détectée auparavant par les méthodes habituelles.
Le nerf endommagé serait alors à l'origine d'une activité anormalement élevée dans le cerveau.
Cette hyperactivité cérébrale serait ensuite interprétée sous formes de sons parasites.
Cette piste pourrait être privilégiée pour expliquer l'apparition d’acouphènes chez les personnes ne présentant pas de perte auditive.